Les enjeux qui mobilisent Terre de Liens ne sont malheureusement pas cantonnés au territoire français : partout en Europe, le foncier agricole traverse des temps difficiles. Les faits et quelques chiffres pour un tour d’horizon au-delà des frontières nationales.

 

Des terres sous pression

- Disparition de terres agricoles

Depuis le début des années 1960, l’Union européenne (dans ses frontières actuelles) a perdu 20 % de sa surface agricole, soit plus de 33 millions d’hectares. Au niveau européen, 85 % des terres artificialisées sont des terres d’origine agricole.

- Disparition des fermes, surtout les plus petites
Entre 2003 et 2013, l’UE a perdu 4,2 millions de fermes.

- Une cible de choix pour les investisseurs
La concurrence agricole et l’extension urbaine favorisent la spéculation qui profite aux acteurs financiers.

- Mise en vente de terres publiques
En Italie, en Espagne, en Angleterre, en Grèce, etc., État et collectivités locales mettent en vente des terres agricoles dont ils ont la propriété afin de renflouer les caisses. Ces terres sont souvent vendues en lots de grande taille, bradées et acquises par les plus offrants, au détriment des agriculteurs locaux et des jeunes cherchant à s’installer.

Des sols maltraités

- Une agriculture intensive néfaste
19% des terres agricoles européennes sont polluées aux pesticides.

- Une biodiversité menacée
Les pesticides agricoles sont les principaux polluants des lac et des rivières.

Des fermiers en sursis

- Déclin du modèle familial
Des terres de plus concentrées…

… aux mains de quelques entreprises.

- De moins en moins d’agriculteurs
Entre 2007 et 2017, 3,8 millions d’agriculteurs en moins en Europe…

… et 3,4 millions prendront leur retraite d’ici 2027.

- Flambée des prix

Entre 1990 et 2014, les prix des terres agricoles ont flambé. De tels prix sont totalement déconnectés de la valeur d’usage agricole de ces terres et ne peuvent être amortis par la seule activité agricole. De plus ils empêchent les jeunes générations d’agriculteurs d’accéder à ces terres.

- Précarisation des baux
Le statut du fermage, qui garantit les droits et conditions de bail des fermiers français, fait exception au niveau européen. Dans l’UE, 46 % de la surface agricole est sous le régime de la location, et beaucoup d’agriculteurs louent en complément des terres qu’ils possèdent. A la clef : libéralisation du montant des loyers, fin du renouvellement automatique des baux, réduction des durées…

Concurrence sur les terres

- Les autres continents impactés par notre mode de production

- Compétition entre cultures agricoles
L’UE s’est fixé pour objectif que 10 % de son énergie provienne des agrocarburants en 2020, inaugurant ainsi une course au développement des cultures énergétiques. Selon des études récentes, les agrocarburants pourraient utiliser près d’un million d’hectares supplémentaires d’ici 2020, repris principalement sur les autres cultures.

- Accaparement des terres… en Europe aussi ?
En Europe de l’est, les dernières décennies ont vu l’agriculture industrielle se développer rapidement, avec le soutien de la PAC et des politiques nationales. Des exploitations géantes se sont constituées (400 à 600 hectares en moyenne), hautement intensives, spécialisées et tournées vers les marchés d’export européens et mondiaux. Détenues par des fonds de pension ou des multinationales, ou parfois par des investisseurs locaux, elles n’emploient que très peu de personnes et sont peu intégrées dans leur environnement immédiat. Dans des pays comme la République tchèque, la Hongrie, la Bulgarie ou la Slovaquie, cet agrobusiness occupe 75 % de la surface agricole utile !

La bio : une bonne nouvelle !

- La surface agricole bio augmente

Toutes les sources des données sont disponibles ici : http://www.accesstoland.eu/-Infogra…

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